La FIA, l’autorité sportive de la Formule 1, a donné une conférence de presse longue de 75 minutes ce vendredi, au circuit de Sotchi, pour faire toute la lumière sur l’effroyable accident dont a été victime Jules Bianchi au Grand Prix du Japon.
Le Français lutte toujours pour sa vie dans un hôpital japonais, après avoir heurté de plein fouet un véhicule de dépannage qui évacuait la monoplace accidentée d’Adrian Sutil.
La conférence de presse s’est tenue en présence du président de la FIA Jean Todt, du directeur de course de la Formule 1 et délégué à la sécurité de la FIA Charlie Whiting, du responsable médical de la FIA Jean-Charles Piette et du coordinateur des secours sur les Grands Prix Ian Roberts.
Whiting a indiqué que les drapeaux avaient été agités correctement par les commissaires et que Bianchi avait ralenti dans une certaine mesure. Sur ce point, une réunion aura lieu demain avec les équipes de F1 et la FIA pour instaurer un système clair qui obligera dorénavant les pilotes à descendre sous une vitesse bien précise en cas de drapeaux jaunes.
Whiting a par ailleurs révélé que c’est la direction de course qui avait autorisé l’intervention de la grue. Il a ajouté que le recours à la voiture de sécurité n’avait pas été jugé nécessaire car la Sauber de Sutil était assez éloignée de la piste.
Sur le sujet des grues, celles-ci seront utilisées avec une « extrême prudence » à partir de maintenant. Pour 2015, des protections seront vraisemblablement ajoutées pour éviter que les pilotes puissent passer en-dessous de ces véhicules.
Whiting a poursuivi en indiquant que la direction de course n’avait pas vu l’accident de Bianchi sur les caméras de vidéosurveillance du circuit. Elle en a été prévenue par les commissaires de piste. En outre, l’appareil censé avertir la FIA en cas de choc violent ne fonctionnait pas sur la Marussia ce jour-là.
« Nous n’avons dès lors pas de chiffres exacts, mais la force de l’accident était bien supérieure à celles imposées lors des crash-tests », a-t-il souligné.
En outre, la décision d’évacuer Bianchi en ambulance a été prise car l’hélicoptère ne pouvait pas atterrir à l’hôpital. Le trajet a duré 32 minutes, soit sept minutes de plus que par voie aérienne, sans que cela ait une quelconque incidence sur l’état de santé du pilote Marussia, a assuré la FIA.
Whiting a aussi estimé que l’heure de départ du Grand Prix et le fait que la luminosité était très faible sur la fin de la course n’ont joué aucun rôle dans cet accident. Il a également déclaré que ce drame n’aurait sans doute pas pu être évité même si le cockpit de la Marussia avait été fermé vu la violence du choc. Un problème technique sur la Marussia de Bianchi comme cause possible de l’accident a aussi été écarté.
« J’ai une confiance totale en les personnes qui m’entourent autour de cette table, a conclu Todt. Il faut apprendre de ce qui s’est passé afin qu’un tel événement ne se reproduise plus jamais. »
Via: Accident de Bianchi : la FIA fait toute la lumière – F1i.com.