Montréal pourrait figurer au calendrier du nouveau Championnat du monde de Formule électrique en 2016.
Tel est le souhait formulé mardi par Denis Coderre, alors qu’il prononçait une allocution devant le Conseil des relations internationales de Montréal (Corim).
Tout en vantant les mérites de sa ville et son rayonnement à travers la planète, le maire y est allé d’une déclaration qui, de toute évidence, a pris bon nombre d’observateurs par surprise.
Si la démarche est louable, le projet d’accueillir les monoplaces propulsées à l’énergie électrique paraît prématuré et audacieux, même si la course n’est prévue qu’en 2016 ou même en 2017.
Le coup d’envoi du Championnat de Formule E, donné il y a deux semaines à Beijing, en Chine, n’a pas obtenu les résultats escomptés. À peine 8 000 personnes ont assisté à cette première course.
Pour organiser un tel événement, il faut respecter des critères sévères dont celui d’aménager un tracé en plein centre-ville, ce qui, à Montréal, une ville en chantier, n’est pas l’idéal, vous en conviendrez.
On a beau dire qu’un événement de Formule E ne dure qu’une journée, ça prendra des jours de préparation pour concevoir la piste et la… démonter par la suite.
Montréal peut-elle vraiment se permettre un tel dérangement alors que ses automobilistes n’en peuvent plus de contourner les cônes orange et de fulminer contre la congestion?
Au circuit Gilles-Villeneuve
À part les frais de sanction, la facture pour monter un circuit temporaire, installer les murs de protection, les tribunes, etc., est astronomique. Où trouver le budget?
Si Coderre veut une course de voitures électriques, c’est au circuit Gilles-Villeneuve qu’il devrait la présenter. Pas ailleurs. C’est un complexe de classe mondiale, à proximité du centre-ville et qui s’apprête d’ailleurs à se faire une beauté.
Mais, c’est contre, semble-t-il, les principes du Championnat. On doit courir en ville au milieu des gratte-ciel et des monuments. À Beijing, les bolides contournaient le Stade olympique.
Il faudra aussi, monsieur le maire, convaincre un promoteur de la viabilité du projet. Tout le monde a la fibre écologique à cœur, mais à quel prix? Le risque est énorme.
Il appert, selon nos sources, que les discussions entourant ce projet ont été entamées par le gouvernement de Pauline Marois avant qu’il ne soit battu aux dernières élections. Avant même, donc, que Coderre ne soit élu à la mairie de Montréal.
Le Parti québécois avait mandaté à l’époque le Centre National du Transport Avancé de Saint-Jérôme, pour engager des pourparlers avec les responsables de la Formule E.
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