La FIA (Fédération internationale de l’automobile) ayant scruté de près les systèmes de suspension interconnectée des monoplaces, l’instance dirigeante demande à l’ensemble des écuries de se prononcer sur leur légalité pour la saison en cours.
De tels systèmes, connues sous l’acronyme FRIC (Front to Rear Interconnected suspension system), sont utilisées en Formule 1 depuis plusieurs années et servent à stabiliser la hauteur de la caisse. Mais la FIA, après avoir étudié les différents systèmes, considère que les évolutions mises en place cette année contreviennent au règlement qui interdit l’utilisation d’artifices aérodynamiques mobiles.
Cependant, l’objectif n’est pas d’exclure les systèmes de suspension interconnectée actuels, mais de les tolérer jusqu’à la conclusion de la saison. Toutefois, pour cela, la FIA doit recevoir le consentement de chaque équipe.
Porte ouverte
« Ayant maintenant vu et étudié presque tous les designs de systèmes de suspension interconnectée, et étudié les développements à venir que certaines équipes ont partagé avec nous, nous croyons fermement que la légalité de tous ces systèmes pourrait être remise en question », a écrit Charlie Whiting, le directeur technique de la FIA, dans une directive transmise aux écuries.
« Ces systèmes sont utilisés sous une forme ou une autre depuis quelque temps déjà et nous sommes enclins à permettre leur utilisation pour le reste de la saison. Cependant, pour cela, nous aurions besoin du consentement de toutes les équipes. Nous serions très reconnaissants si vous pouviez nous faire part de votre accord. »
« À défaut de cela, nous devrons considérer la remise d’un rapport à l’attention des commissaires concernant la non conformité de toute voiture équipée d’un système qui semble faire en sorte que la réaction de la suspension de l’un ou des deux coins arrière de la voiture, fait réagir la suspension de l’un ou des deux coins avant de la voiture, ou vice versa », explique Whiting dans sa lettre.
Il est évident que cela ouvre une grande porte à toute équipe souhaitant compliquer l’existence d’une autre ; ce ne serait pas la première fois en F1 qu’une rivale profite d’une telle situation. Toutefois, nous pouvons penser que certaines équipes pourraient contrer le refus des autres en affirmant que la FIA devait régler cette question avant le début de la saison, et que toutes les voitures ont été jugées légales et autorisées à courir lors des neuf Grands Prix disputés à ce jour cette saison. Bien entendu, cela démarrerait tout un processus qui risque d’être long.
Il reste maintenant à voir si toutes les écuries donneront leur consentement d’ici le GP d’Allemagne (18-20 juillet), ou si plusieurs devront modifier leurs systèmes de suspension.